Brady Leman vise la constance en 2021-2022

Brady Leman vise la constance en 2021-2022

Photo Caption GEPA

Collaborateur : Ben Steiner 

Atteindre le sommet en ski cross de compétition constitue un réel défi. Y rester est encore plus difficile, et personne ne le sait mieux que Brady Leman, médaillé d’or à PyeongChang 2018.

Le 27 février 2021, Leman avait un podium dans sa ligne de mire. Même s’il avait connu un début de saison 2020-2021 plutôt lent sur le circuit de la Coupe du monde FIS de ski cross, tout laissait croire qu’il remonterait sur l’une des trois marches du podium tant convoitées à Bakuriani, en Géorgie.

Malheureusement, le succès n’était pas au rendez-vous. Le skieur occupait la deuxième place lorsqu’il a chuté sur l’avant-dernier saut. Après avoir été projeté en l’air puis avoir atterri sur la neige dure, il a senti une douleur au genou, ce qui ne faisait qu’ajouter un autre malheur à une saison qui ne se déroulait pas comme prévu.

Le natif de Calgary s’est relevé de sa chute, mais la blessure subie a mis fin à sa saison. Avant cela, Leman avait été relativement épargné au fil de sa carrière, mais la blessure subie en Géorgie était un autre coup dur au cours d’une année difficile.

« Cette dernière année a été particulièrement désastreuse pour moi, a-t-il confié en se penchant sur la saison 2020-2021. J’avais l’impression que c’était une chose après l’autre, d’abord les blessures subies pendant l’été, puis celle-ci sur les skis. »

Atteindre la grande finale en Géorgie était un exploit en soi pour Leman, qui avait, moins d’un an auparavant, subi un terrible accident de vélo pendant l’intersaison ayant entraîné cinq côtes cassées, une clavicule fracturée et un poumon collabé et perforé. Et pour comble de malheur, il avait contracté la COVID-19 pendant son rétablissement, ce qui avait retardé de plusieurs semaines sa préparation en vue de la saison de ski cross. 

Il s’agissait de la première fois de la saison 2020-2021 que Leman réussissait à se tailler une place en grande finale à Bakuriani, et à skier en quête d’une médaille. Avant d’en arriver là, son meilleur résultat avait été une 13e place à Idre Fjall, en Suède.

« Ça faisait du bien de me prouver et de montrer à tout le monde que je pouvais encore skier vite, a-t-il ajouté au sujet de la grande finale en Géorgie. Jusque-là, j’avais connu une saison vraiment décevante sur le plan des résultats, alors j’ai essayé d’en tirer quelques éléments positifs. »

Pas la première fois

Depuis le début de sa carrière, Leman a subi d’autres revers et de graves chutes, notamment une blessure juste avant les JO de 2010 à Vancouver, qui devait être son baptême olympique, et une chute lors de la grande finale des JO de 2014 à Sotchi, qui lui a fait rater le podium en se classant au quatrième rang. 

Malgré toutes ces blessures, il s’était rarement blessé au genou. « J’étais très inquiet de devoir rentrer au pays plus tôt que prévu, a-t-il souligné. Il y avait beaucoup d’incertitude, et cela a fini par être l’un des meilleurs scénarios pour ce type de chute. »

Bien que la chute en Géorgie ait obligé le skieur à renoncer au reste de la saison, la blessure n’était pas été aussi grave qu’elle aurait pu l’être. Une intervention chirurgicale n’était pas nécessaire, et l’athlète a pu renforcer son genou tout au long de l’intersaison pour se préparer à l’année olympique 2022.

Défendre une médaille d’or

L’année à venir est celle que Leman attend avec impatience depuis plusieurs saisons. Les Jeux olympiques de février donnent au vétéran l’occasion de défendre sa médaille d’or, soit une opportunité que peu d’athlètes ont la chance de vivre. 

La pression accrue d’être le tenant du titre olympique pourrait en inquiéter certains, mais Leman gère bien cette pression à l’approche de ce qui sera probablement ses derniers Jeux. « Je considère cela comme une occasion rêvée, lance-t-il. Il y a un peu de pression, mais je vois ça comme un cadeau. »

La préparation d’une saison olympique n’est pas très différente des autres saisons, mais après une saison de résultats décevants, Leman et son équipe ont modifié l’approche. Grâce à des modifications apportées à sa composition corporelle par le biais de la nutrition, à ses plans d’entraînement de musculation et à ses habiletés techniques, le vétéran vise à atteindre une forme optimale au bon moment. 

« J’avais besoin d’être secoué comme en 2020-2021, a avoué Leman à propos de ses difficultés. Il est facile après plus d’une dizaine d’années, dont dix très solides, de suivre les mêmes routines, de faire comme d’habitude et de s’attendre à ce que les résultats viennent. Cependant, des changements s’imposaient. » 

L’équipe canadienne de ski cross se rendra en Suisse pour un entraînement de présaison à l’automne. Habituellement, l’ambiance est amicale avec les athlètes des autres équipes, mais c’est différent lors d’une année olympique. « Les gens sont un peu moins contents quand on arrive là-bas parce tout le monde est tout à coup sur les nerfs à cause des Jeux olympiques. »

Pour Leman, la saison à venir sera axée sur retrouver des résultats constants et gagnants et défendre son titre. Avec une intersaison bien entamée et un genou bien fort, le Calgarois entend faire de 2021-2022 une saison mémorable.

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