À la tête de la jeune équipe technique canadienne à Beijing 2022, Erin Mielzynski veut garder le flow

À la tête de la jeune équipe technique canadienne à Beijing 2022, Erin Mielzynski veut garder le flow

Collaborateur : Ben Steiner

Au moment où Erin Miezlysnki s’élancera du portillon de départ aux Jeux olympiques de Beijing 2022, elle veut être plongée dans sa bulle en sentant qu’il n’y a qu’elle, ses skis et le parcours. « Il n’y a rien d’exceptionnel, l’idée n’est pas de trouver une sixième vitesse, mais juste être dans cette zone du flow, confie-t-elle. Vous ne pouvez pas vous imaginer la joie que je ressens lorsque je skie dans cet état. »

La spécialiste du slalom n’avait que 22 ans lorsqu’elle a remporté sa première Coupe du monde à Oftershwang, en Allemagne. Cependant, elle n’a pas réussi à décrocher un autre résultat semblable depuis qu’elle est montée sur la plus haute marche du podium en 2012. Aujourd’hui, à l’aube de ses quatrièmes Jeux olympiques, elle se sent présente – pas seulement dans son ski, mais aussi dans son rôle au sein de l’équipe. 

En fait, les athlètes de l’équipe canadienne de technique, notamment les slalomeuses, sont très jeunes. Amelia Smart et Ali Nullmeyer, âgées de 23 ans, participent à leurs premiers Jeux et n’étaient qu’au stade d’apprentissage de la compétition lorsque Mielzynksi a raflé l’or en Coupe du monde. Quant à Cassidy Gray, 21 ans, elle insuffle un vent de jeunesse au sein de l’équipe de slalom géant. 

« Je ne m’en aperçois pas vraiment la plupart du temps; les filles sont vraiment déterminées et motivées, et aussi très uniques, dit Mielzynski de ses coéquipières plus jeunes. Elles me posent parfois des questions; je pense qu’elles savent que je suis là. »

Mielzynski ne s’est pas sentie différente de ses coéquipières tout au long du cycle olympique de quatre ans. Toutefois, lorsque les Jeux arriveront, l’expérience et le point de vue de la jeune femme de 31 ans pourraient s’avérer très utiles auprès des jeunes skieuses qui se préparent à vivre leur baptême olympique. 

« Chaque JO est vraiment spécial; chaque Jeux comporte des aspects uniques et des choses qui inquiètent les gens, explique-t-elle. Il faut s’armer de patience, c’est la meilleure façon de décrire les Jeux. Il faut savoir s’adapter et être assez forte mentalement pour composer avec la situation. »

En Chine, Mielzynski écrira le plus récent chapitre de sa carrière olympique, qui a débuté à Vancouver en 2010 devant des milliers de partisans canadiens sur les pentes de Whistler. 

Pour Smart et Nullmeyer, devoir composer avec les changements et l’ampleur des Jeux olympiques est quelque chose qu’elles n’ont pas encore vécu, mais elles se sont bien adaptées sur le circuit de la Coupe du monde tout au long de la pandémie. Au cours de ces Jeux en temps de pandémie, la course ne diffèrera pas beaucoup des épreuves de la Coupe du monde sans spectateurs auxquelles elles se sont habituées. 

Néanmoins, le désir de performer est plus grand, et les filles de l’équipe canadienne savent qu’elles figurent parmi les meilleures skieuses du monde puisque quatre d’entre elles ont déjà terminé dans le top 10 des épreuves de slalom de la Coupe du monde cette saison. Ces skieuses sont conscientes qu’elles ne sont pas très loin des meilleures au monde et du podium. 

« Nous n’avons pas besoin de nous comparer aux autres équipes à l’entraînement, a confié Mielzynski. Nous voyons où se situe notre vitesse quand on sait qu’une de nos compatriotes a terminé dans le top 5. »

Bien que la vétérane n’ait récolté qu’un seul autre podium après sa victoire à Ofterschawng, elle a obtenu de solides résultats depuis le début de la saison 2021-2022 – notamment une 9e place à Kranjska Gora, en Slovénie. Malheureusement, elle n’a pas réussi à terminer le slalom suivant à Schladming, en Autriche.

Après quelques saisons difficiles, la nature de ses résultats en dents de scie est devenue un thème, et elle le sait. 

« Je peux me mettre beaucoup d’attentes, avoue-t-elle. J’ai terminé sixième aux championnats du monde, et je pense que j’ai commencé à me mettre des attentes. Quand on finit sixième, on se dit qu’on peut obtenir une médaille la prochaine fois. Je pense que c’est mon talon d’Achille. »

L’athlète chevronnée se sent physiquement mieux que lors de ses premiers Jeux. Comme elle n’a plus à se battre contre la douleur au dos ressentie à la suite d’une blessure depuis l’âge de 13 ans, la skieuse parvient à être dans la zone du flow plus souvent. 

Cela dit, aux Jeux, la piste permettra aux coureuses – aussi bien aux nouvelles qu’aux habituées – de jouer à armes égales. En raison de la COVID-19, les épreuves tests des JO du circuit de la Coupe du monde n’ont pu être disputées au Centre national de ski alpin de Yanqing, en Chine, et, par conséquent, la piste de slalom demeure un territoire inconnu aussi bien pour l’équipe canadienne que les autres concurrentes olympiques. 

« J’aime quand les choses sont difficiles, car cela me fait penser au processus plutôt qu’au résultat, a souligné Mielzynski. J’ai vraiment hâte. Et cela nous met un peu sur un pied d’égalité. Personne n’a vu la piste. On ne peut pas dire qu’elle convient bien ou mal à une telle skieuse. »

Même si elle est la plus vieille de l’équipe, elle se réjouit de participer à ces Jeux. À 31 ans et se sentant rapide sur ses skis, Mielzynski est prête à mener le contingent de jeunes skieuses canadiennes vers l’inconnu afin qu’elles vivent leur baptême olympique. 

Bien que le but soit toujours de décrocher une médaille, Mielzynski veut se sentir présente lorsqu’elle s’élancera du portillon de départ. S’il n’y a qu’elle, ses skis et le parcours, alors tout peut arriver, peu importe qu’il s’agisse de ses premiers ou de ses quatrièmes Jeux. 

« Mon énorme objectif est de ressentir ce formidable état de flow et de liberté du début à la fin du parcours, lance-t-elle. Quand je sors de cet état, c’est là que je sors. Si des personnes sont meilleures que moi, et bien elles sont meilleures que moi. »

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