ALPINE

Alpin

Le ski alpin est un sport qui exige à la fois une bonne dose de courage et de nombreuses habiletés sur les plans de la force, de l’agilité, de l’équilibre et de la technique. Malgré les progrès considérables réalisés depuis les dernières années en matière d’équipements et de technologies, l’essence même du sport n’a pas changé. Aucun juge n’attribue de points et le style n’est pas pris en compte; il s’agit strictement d’une question de temps qu’il faut au coureur pour parcourir la distance entre le départ et l’arrivée en dévalant la piste autour d’un certain nombre de piquets. C’est ainsi que sont déterminés les résultats de chaque course. Au sens propre, le ski alpin — appelé ainsi parce qu’il correspond à skier à la bordure des arbres ou près de la limite de la forêt — est le sport qui consiste à dévaler des pentes ou des montagnes enneigées à l’aide de skis munis de fixations arrière fixes.

Alors que le ski alpin se pratique sous différentes formes, le ski de compétition se distingue principalement par six disciplines disputées par les coureurs de ski aux Jeux olympiques.

LA DESCENTE

La descente est considérée comme la discipline reine du ski alpin en raison de la grande vitesse qu’atteignent les skieurs et les risques élevés auxquels il font face. Parmi les meilleurs descendeurs du monde figurent les Canadiens Jack Crawford, Broderick Thompson et Cameron Alexander, qui suivent les traces de nos légendes canadiennes Erik Guay avec les Canadian Cowboys et Ken Read avec les Crazy Canucks.

Les skieurs peuvent atteindre jusqu’à 130 km/h sur les parcours de descente au dénivelé plus long et plus pentu que les autres spécialités. Et certains peuvent même dépasser les 150 km/h sur les passages célèbres de la piste du Lauberhorn à Wengen, en Suisse, et du Hahnenkamm à Kitzbühel, en Autriche. 

Un parcours de descente est constitué de portes prévoyant de longs virages à négocier par le skieur qui doit tenter de gérer la vitesse tout en suivant une trajectoire de course optimale. 

Il doit aussi faire preuve de stratégies afin de rester dans la ligne de pente le plus possible. Conscients des risques, les descendeurs poussent au maximum leurs capacités sur des skis très longs, à savoir les plus longs de toutes les spécialités, pour négocier des virages difficiles, des creux peu profonds, des plats et des sauts.

Outre les longs skis, les bâtons de descente sont courbés afin d’épouser la forme du corps lorsque le coureur est en position aérodynamique de recherche de vitesse. Discipline la plus spectaculaire du ski alpin, la descente est également associée au sport de glisse qu’est le ski alpin. 

Parallèlement au super-G, la descente est souvent qualifiée de « ski de vitesse ». Le titre de champion olympique ou de champion du monde de descente est l’un des prix les plus prestigieux dans le sport du ski alpin, et les skieurs canadiens ont à leur actif des succès exceptionnels ces dernières années. Cameron Alexander a décroché la médaille de bronze aux Championnats du monde en 2023, et Erik Guay a remporté la médaille d’or en 2011 et la médaille d’argent en 2017. Avant eux, Jan Hudec avait remporté l’argent en 2007 puis John Kucera avait raflé l’or en 2009.

LE SLALOM

Alors que la vitesse est un facteur déterminant de la descente, le slalom se situe à l’opposé en mettant l’accent sur les habiletés techniques du skieur qui doit effectuer des virages courts et rapides. La stratégie étant cruciale, les slalomeurs skient autour de piquets simples au lieu de portes avec fanion. Ils utilisent des skis très courts pour effectuer des virages rapides et maintenir une trajectoire serrée. 

Le slalom, qui met l’accent sur un style de ski dynamique et la nécessité de faire passer les bottes très près de chaque piquet, se dispute en deux manches dont le temps de chaque manche est cumulé. Sur le circuit de la Coupe du monde, les 30 meilleurs skieurs de la première manche prennent part à la deuxième manche, dans l’ordre inverse, afin de tenter de décrocher une place sur le podium. 

À l’origine, le slalom se pratiquait avec des piquets de bambou rigides, mais l’évolution constante de cette spécialité a permis aux skieurs de s’adapter aux piquets flexibles. Les spécialistes de cette discipline doivent contourner les piquets en faisant passer les skis très près de la base flexible tout en dégageant la partie supérieure du piquet avec la main avant et le corps. C’est pourquoi ils doivent porter de l’équipement de protection pour les mains, les avant-bras, les tibias et le visage.  

En 2023, Laurence St-Germain a permis au Canada de monter sur la plus haute marche du podium des Championnats du monde en remportant le slalom. En outre, plusieurs de ses coéquipières, dont Ali Nullmeyer, se retrouvent souvent dans le haut du classement. 

LE SUPER G

Le super-G (super slalom géant) est le petit frère de la descente et le grand frère du slalom géant, alliant les aspects techniques et la vitesse pure. C’est pourquoi cette spécialité est classée comme une discipline de vitesse, au même titre que la descente.

Le super-G a été disputé pour la première fois sur le circuit de la Coupe du monde en 1982 puis a été ajouté aux épreuves des Jeux olympiques de Calgary en 1988. Les skieurs canadiens ont remporté d’immenses succès dans cette discipline. Erik Guay a décroché le globe de cristal du super-G au cours de la saison 2009-2010 de la Coupe du monde, Manuel Osborne-Paradis a gagné la médaille de bronze aux Championnats du monde de 2017 et Jack Crawford a été sacré champion du monde du super-G en 2023. 

LE SLALOM GÉANT

Comme son nom l’indique, le slalom géant se caractérise par un parcours plus large et plus long que le slalom traditionnel. Il doit compter au moins 30 portes dotées de fanions, comme c’est le cas dans les autres disciplines, à l’exception du slalom. Considéré comme une discipline technique, le slalom géant se pratique avec des skis plus longs que les skis de slalom, mais plus courts que les skis de descente ou de super-G. Cette discipline comporte habituellement deux manches qui se déroulent sur la même piste, mais sur des parcours différents. Le skieur qui réalise le meilleur temps en additionnant le temps des deux manches est le grand gagnant. 

Les skieuses canadiennes ont également connu un immense succès ces dernières années grâce à Valérie Grenier qui a remporté deux géants en Coupe du monde (2023 et 2024), et compte quatre podiums sur le circuit.

LE  SUPER COMBINÉ

Composé d’une manche de descente ou de super-G raccourci suivi d’une manche de slalom, le super combiné a été introduit par la Fédération internationale de ski en 2005. Avant cela, la discipline traditionnelle du combiné comprenait une manche de descente et deux manches de slalom. Dans les deux formes de combiné, les temps des manches sont additionnés et le plus rapide l’emporte. Bien que ce ne soit pas une discipline à part entière sur le plan technique, le combiné est généralement considéré comme la cinquième spécialité du ski alpin.

Autrefois connue pour couronner le skieur le plus polyvalent, cette épreuve est rarement disputée de nos jours en dehors des trois grands jeux comme les finales de la Coupe du monde, les Championnats du monde et des Jeux olympiques. 

Le Canadien Jack Crawford a remporté la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Beijing 2022 en réussissant une excellente manche de super-G suivie d’une bonne manche de slalom. 

ÉPREUVE EN ÉQUIPE

L’épreuve par équipes a été disputée pour la première fois aux JO lors des Jeux olympiques de PyeongChang 2018. Cette épreuve mixte oppose deux hommes et deux femmes de chaque pays qui s’affrontent sur un parcours de slalom parallèle. 

L’épreuve met en lice 16 équipes qui avancent de ronde en ronde à chaque victoire jusqu’à ce que les deux dernières s’affrontent pour la médaille d’or. L’épreuve par équipes en ski alpin a fait ses débuts aux Championnats du monde FIS en 2005 et sous la formule parallèle en 2011.

Le Canada s’est bien illustré dans cette épreuve aux Championnats du monde en remportant l’argent en 2015 et le bronze en 2023. 

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