Coup d’œil sur la saison de ski cross avec l’entraîneur-chef Stanley Hayer
En vue de la Coupe du monde de ski cross qui commence cette semaine, l’entraîneur-chef Stanley Hayer nous donne un aperçu de la saison.
Nom : Stanley Hayer
Surnom : Frank
Ville d’attache : Kimberley, BC
Nombre d’années comme entraîneur : 20 ans
Nombre d’années comme entraîneur à l’équipe nationale : 13 ans
Nombre d’années comme entraîneur-chef de l’équipe nationale : 8 ans
Comment décrirais-tu la culture au sein de ton groupe?
Nous avons un excellent groupe d’athlètes qui se consacrent à donner le meilleur d’eux-mêmes. Chaque athlète a évidemment comme objectif de monter sur le podium. Mais dans un contexte global, le personnel a comme objectif d’obtenir une amélioration constante de chaque athlète, quel que soit son niveau actuel, pour l’aider à atteindre ses pleines capacités. Brady Leman, qui a pris sa retraite, jouait un rôle important dans l’identité et le dynamisme de notre équipe. Cependant, son départ a ouvert la voie aux autres athlètes pour qu’ils s’impliquent et apportent leur touche personnelle à la culture de l’équipe. Si l’on regarde les objectifs sur papier, on veut défendre le titre du cumulatif chez les hommes, remporter la Coupe des nations et être vu comme une menace pour la quête de podiums à toutes les courses.
Quels sont les athlètes dont la population canadienne entendra parler cette saison?
Chez les hommes, nous avons Reece Howden qui a connu un début de carrière exceptionnelle, et qui attaque de front ce défi de continuer sur cette lancée. Nous avons également hâte de voir ce que tout le travail fait par Kris Mahler et Jared Schmidt va donner. Ces deux athlètes sont sur le point d’obtenir régulièrement d’excellents résultats. Kevin Drury a recentré ses énergies et nous devrions entendre son nom plus souvent cette saison grâce à ses incroyables habiletés. Chez nos plus jeunes athlètes, Carson Cook et Gavin Rowell chercheront à améliorer leur classement en ayant un effet d’entraînement sur les autres athlètes du groupe de développement. Du côté des femmes, Marielle Thompson et Britt Phelan, qui sont toujours aussi constantes, mènent la charge. India Sherret pourrait causer la surprise cette saison après un bloc de préparation physique très productif cet été, mais il sera tout aussi excitant de voir ce que Hannah Schmidt, Tiana Gairns et Abby McEwen pourront faire avec une autre année d’expérience à leur actif. Malheureusement, Courtney Hoffos s’est récemment blessée et va nous manquer.
Quelles compétitions attends-tu avec le plus d’intérêt cette saison?
Le calendrier comprend quelques nouveaux sites de compétition cette saison et nous avons hâte de compétitionner sur ces parcours : Alleghe, en Italie (pour le café), Saint-Moritz, en Suisse (pour l’histoire et le fromage) et Oberwiesenthal, en Allemagne (près de la frontière tchèque et pour les schnitzels). Saint-Moritz accueillera les Championnats du monde en 2025, ce qui en fait probablement l’étape la plus importante de la saison. Le fait d’avoir une course chez nous à Nakiska est également très important. Il est toujours étonnant de voir à quel point les athlètes poussent à la maison. Ils semblent trouver une autre vitesse lorsqu’ils ont des amis et des proches dans la foule.
D’après toi, où se situe l’équipe en vue des Jeux olympiques d’hiver de 2026?
Nous disposons d’un excellent noyau d’athlètes et d’effectifs qui travaillent en vue de Cortina 2026. Au cours des deux prochaines années, l’objectif sera de maintenir ces athlètes en bonne santé et motivés, et aussi de construire un système de relève qui nous permettra d’attirer des athlètes qui pourraient surprendre tout le monde au niveau de la Coupe du monde.
Qu’est-ce qui fait une grande coureuse ou un grand coureur de ski?
C’est personnel à chacun, car nous voyons de nombreux athlètes ayant une technique et une personnalité différentes qui réussissent en ski cross. Il peut toutefois y avoir certains traits de caractère sous-jacents qui ressortent, comme :
1. L’effort : ils veulent s’améliorer tous les jours, ce qui peut se traduire par plus de préparation physique, plus de ski jusqu’à plus de repos et plus de récupération;
2. La concentration : les athlètes ont besoin d’exutoires pour échapper à la pression de la compétition, mais au bout du compte, leurs objectifs et leur cheminement doivent être très clairs;
3. L’interaction : les résultats jouent un rôle primordial dans la façon dont les athlètes se comparent, mais si les résultats peuvent être accompagnés d’une personnalité avenante et prête à sortir des sentiers battus pour susciter l’intérêt à la fois des athlètes et du sport, cela peut créer une génération d’athlètes pouvant inspirer des générations entières.