Centre national de ski alpin de Yanqing, Chine (le 11 février 2022) – Après avoir raté le podium avec une déchirante 4e place à la descente olympique masculine il y a trois jours et une 6e place au super-G il y a deux jours, le Torontois Jack Crawford quittera ces Jeux avec une médaille de bronze olympique bien méritée au combiné alpin. C’est la première fois qu’un Canadien remporte une médaille dans cette discipline en 86 ans d’histoire des Jeux. Il s’agit également du tout premier podium de Crawford dans une compétition de grande envergure.

« Une médaille aux Jeux olympiques, ça représente tout, a lancé le double olympien qui n’est pas étranger au combiné alpin puisqu’il avait terminé 4e dans cette discipline aux Championnats du monde 2021 à Cortina d’Ampezzo, en Italie. Je me sens soulagé. Cela fait tellement longtemps que je suis en quête d’un podium sur le circuit de la Coupe du monde, et je savais que ça allait se concrétiser. J’y suis finalement parvenu aujourd’hui. »

Le combiné alpin constitue le test ultime de la polyvalence du ski de compétition en combinant une manche de descente le matin et d’une manche de slalom l’après-midi. Cette épreuve a été disputée pour la première fois aux Jeux olympiques de Garmisch-Partenkirchen en 1936.

Le skieur de 24 ans a attaqué la descente en exécutant des virages sans fautes du haut en bas du parcours « The Rock », montrant pourquoi il demeure une principale menace dans cette discipline sur le circuit. Portant le dossard 11, il a réalisé le deuxième meilleur temps de la matinée, à seulement 0,02 s du dominant Norvégien Aleksander Aamodt Kilde.

Échangeant les longues planches pour ses skis courts, Crawford a effectué une descente de slalom tout aussi impressionnante et impeccable dans l’après-midi, franchissant la ligne d’arrivée avec un temps cumulatif de 2 min 32,11 s. Ce qui lui permettait de conserver la deuxième place à seulement 0,09 s derrière Kilde.

Le skieur canadien a réussi à garder ce rang jusqu’à ce que l’Autrichien Johannes Strolz réalise la manche de slalom la plus rapide de la journée après avoir terminé quatrième de la descente. Strolz s’est hissé au premier rang avec un temps cumulatif de 2 min 31, 43 s, reléguant Crawford au troisième rang alors qu’il attendait impatiemment que le dernier skieur descende pour s’assurer qu’il ne serait pas écarté du podium pour la médaille historique du Canada.

« Mon ski est très bon cette saison, et je savais que j’avais fait une descente solide. Franchir l’arrivée derrière Alex et savoir qu’il reste encore des skieurs très forts à venir a été très stressant après avoir été écarté de la troisième place en descente, a confié Crawford. Prendre la troisième place et réaliser que je l’ai fait est une sensation incroyable. »

Aujourd’hui, marque la quatrième médaille olympique remportée par un Canadien dans une épreuve masculine de ski alpin, ce qui place Crawford dans un club sélect aux côtés de Steve Podborski (bronze - Lake Placid, 1980), Edi Podivinsky (bronze - Lillehammer, 1994) et Jan Hudec (bronze - Sotchi, 2014). 

Le Canada a eu d’autres raisons de célébrer aujourd’hui grâce à Broderick Thompson (Whistler, BC), 27 ans, qui a terminé 8e, à 2,77 s du vainqueur, et de Brodie Seger (North Vancouver, BC) qui a terminé 9e à 3,60 s du gagnant. L’Autriche et le Canada ont été les deux seules nations à placer trois skieurs dans le top 9 de cette compétition olympique. Seger, qui n’avait pas prévu d’y participer, a décidé de le faire pour gagner des points supplémentaires en descente.

Le vétéran de l’équipe Trevor Philp de Calgary, en Alberta, a skié la descente avec confiance jusqu’à ce qu’une erreur coûteuse aux trois quarts du parcours le place en 19e position. Espérant mettre à profit ses habiletés de slalomeur pour retrancher des positions, il a tout misé dans l’épreuve de l’après-midi, mais a manqué une porte. Philp est le skieur canadien qui participera au plus grand nombre d’épreuves après avoir participé au super-G, et il a encore des chances de médaille dans les épreuves de slalom géant, de slalom et de l’épreuve par équipes.

Demain, les femmes participeront au super-G olympique avec Marie-Michèle Gagnon (Lac Etchemin, QC) et Roni Remme (Collingwood, ON) qui visent l’or.

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