LE JUGE AU DÉPART BRIAN LYNAM ESPÈRE QUE SA PIÈCE DE 2$ PORTE-BONHEUR SE TRANSFORMERA EN OR OLYMPIQUE POUR LE CANADA

LE JUGE AU DÉPART BRIAN LYNAM ESPÈRE QUE SA PIÈCE DE 2$ PORTE-BONHEUR SE TRANSFORMERA EN OR OLYMPIQUE POUR LE CANADA

Brian Lynam, un officiel de Calgary qui fait du ski à Panorama en Colombie-Britannique agira comme juge au départ pour le comité d’organisation des Jeux olympiques d’hiver de Beijing. Un bénévole dévoué qui compte plus de 30 années d’expérience en compétitions de ski, il est reconnaissant de se trouver parmi les dernières personnes à aider les athlètes à s’élancer vers le podium.

Quand vous vous installerez devant votre écran pour regarder les épreuves de ski alpin aux Jeux olympiques 2022, vous allez peut-être avoir l’occasion d’apercevoir furtivement la présence d’un compatriote canadien, Brian Lynam, dans la cabine de départ. Toutefois, l’ingénieur en industrie énergétique à la retraite de Calgary ne sera pas un des concurrents en combinaison de course sur le point de dévaler la pente! Vous le trouverez plutôt arborer fièrement son uniforme de bénévole de couleur grise — le gris de la Grande Muraille — et jouer le rôle de juge au départ pour les épreuves olympiques de ski alpin. Il sera là en soutien aux courses, un des deux seuls Canadiens à faire partie du comité d’organisation des courses en vue des Jeux de Beijing. 

À ses deuxièmes Jeux à titre de membre du comité d’organisation des courses, Lynam, qui demeure (dans une large mesure!) impartial dans son rôle de juge, espère que cette fois, sa pièce de 2$ porte-bonheur permettra au Canada de remporter l’or.

Comment avez-vous obtenu cette opportunité de participer aux Jeux de Beijing? 

À titre de délégué technique de la FIS, j’ai été choisi pour être représentant du Canada au sein du jury des épreuves alpines chez les hommes aux Jeux olympiques de PyeongChang 2018. J’ai plusieurs années d’expérience en tant que directeur et président d’épreuves à la Coupe du monde de Lake Louise et dans différents rôles de soutien pour plusieurs autres compétitions. À PyeongChang, j’ai été le juge au départ pour toutes les épreuves masculines. Les directeurs d’épreuves de la FIS m’ont demandé de revenir pour les épreuves tests en vue des Jeux de Beijing ainsi que pour les Jeux olympiques. Les deux épreuves tests ont été annulées en raison de la COVID, donc c’est la première fois que je séjourne en Chine. J’en ai beaucoup à apprendre.

Quel sera votre rôle à ces Jeux? 

Il est prévu que je sois juge au départ pour les épreuves de vitesse chez les hommes et les femmes. En raison de la présence de la COVID, je serai aussi très heureux d’aider partout où ça pourrait s’avérer nécessaire. Je suis ici en soutien au comité d’organisation des Jeux olympiques de Beijing, alors je porte le même habillement que leurs bénévoles. La couleur de  ma combinaison de ski s’appelle « gris de la Grande Muraille ».

Quel est le but ultime que vous visez dans votre rôle? 

Je veux que tous les athlètes puissent se rendre sans encombre jusqu’à la ligne d’arrivée. C’est ce que je vise à toutes les épreuves.

Outre les Jeux olympiques, à quelles autres compétitions d’importance avez-vous participé dans une fonction officielle? 

J’adore les moments que je passe à la Coupe du monde de Lake Louise. On y retrouve une formidable communauté de supporteurs du ski alpin canadien qui ont tous la même vision des choses. J’ai aussi aidé aux épreuves de ski de mes petits-enfants. C’est une occasion d’agir comme mentor pour ceux et celles qui apprennent à jouer un rôle de soutien dans le cadre des courses de ski et de voir les jeunes donner leur maximum.

À quoi avez-vous le plus hâte à ces Jeux? 

Voir des Canadiens sur le podium!

Quels sont les éléments méconnus ou les plus compliqués qui font partie de votre préparation en vue des Jeux? 

Les semaines précédant les Jeux ont été stressantes. Dans mon cas, j’ai eu la COVID tôt en janvier et c’est là une situation qui a mis en danger ma présence à ces Jeux. J’ai suivi les protocoles du manuel des Jeux et je m’en suis remis à temps pour pouvoir faire le voyage ici. Malheureusement, j’ai dû passer mes quatre premières journées à Beijing en isolation totale. Encore maintenant, je suis testé deux fois par jour, mais j’ai le feu vert pour participer à toutes les épreuves.

D’après vous, qu’est-ce qui sera différent de ce que vous avez vu par le passé?

Évidemment, la COVID a affecté les choses en termes de planification et de tous les aspects liés aux activités des Jeux. Nous avons aussi de toutes nouvelles installations où il a été impossible de tenir des épreuves tests et ce, dans un pays qui n’est pas reconnu pour l’organisation de courses de ski alpin.

Ç’a été formidable de voir à quel point ces Jeux ont amené bien des gens de plusieurs pays, dont le Canada, à offrir leur soutien afin d’en assurer le succès. En descente, les manches d’entraînement ne sont pas seulement pour les athlètes. C’est pour tout le monde qui est associé à l’événement. Chaque journée, nous en apprenons un peu plus pour nous assurer que la journée de course puisse se dérouler en toute sécurité et soit un succès. Ça donne aussi le ton pour les autres épreuves qui vont suivre.

Juste entre nous (!), devenez-vous un peu plus démonstratif quand ce sont les athlètes canadiens qui dévalent la pente?

Au portillon de départ en tant que juge de départ, je veux être le dernier à les saluer avant leur course. Je sais qu’ils sont très concentrés et n’ont pas besoin de distractions. Quand même, peut-être que j’ai davantage tendance à retenir mon souffle jusqu’à ce qu’ils arrivent au bas de la pente!

Avez-vous des superstitions particulières ou un porte-bonheur que vous avez apporté en Chine? 

J’ai enfoui une pièce de 2$ dans la neige au portillon de départ! J’ai fait la même chose à PyeongChang.

Quel conseil auriez-vous pour les personnes qui espèrent occuper un jour un poste semblable au vôtre aux Jeux? 

Pour se rendre à ce niveau, il faut un niveau élevé d’engagement et il faut y mettre le temps, et ça te prive du temps que tu pourrais consacrer à autre chose, comme la famille. C’est sûr que ça peut être stressant à certains moments, mais il faut le faire parce qu’on aime ça. Faites du travail de soutien à des courses de différents niveaux, sollicitez l’aide de mentors et soyez un mentor. J’ai commencé comme juge de portes et c’était il y a 30 ans.

Y a-t-il un aspect de vos fonctions que vous aimeriez que les gens connaissent mieux? 

En tant que délégué technique de la FIS, j’ai la responsabilité de m’assurer que chacune des épreuves se déroule de façon juste et sécuritaire. À titre de juge au départ, tu diriges le rythme de la course avec le soutien du jury. À bien des égards, une course dans les rangs juvéniles est tout à fait comme une épreuve de la Coupe du monde. Il y a plus de flafla, mais la structure est la même.

Qu’est-ce qui vous attend après Beijing? 

Je vais retourner à Panorama après les Jeux pour aider aux Championnats du monde juniors de ski alpin, qui commenceront le 1er mars. Ça va être une période très emballante pour le ski alpin de compétition au Canada.

La passion et le dévouement que vous affichez depuis toutes ces années sont inspirants! Qu’est-ce qui vous donne la motivation de rester impliqué dans notre sport? 

J’ai la chance d’avoir le temps, avec le soutien de ma famille, de m’impliquer comme officiel ou même comme chronométreur. J’aime travailler avec des supporteurs de notre sport qui voient les choses de la même façon. Le fait de pouvoir participer à des compétitions internationales, c’est le crémage sur le gâteau.

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