Les skieuses canadiennes visent la meilleure forme en cette saison de Championnats du monde
Collaborateur : Ben Steiner
La confiance de l’équipe féminine canadienne de ski alpin est remarquable à l’approche de la saison 2024-2025 de la Coupe du monde FIS.
Comptant de jeunes athlètes qui entrent en scène, une autre Coupe du monde à domicile et le succès continu de nos vedettes chevronnées, la saison des Championnats du monde s’annonce excitante pour les huit athlètes qui représenteront l’unifolié.
Après une dernière saison marquée par l’ajout de Mont-Tremblant, au Québec, au calendrier des épreuves techniques de la Coupe du monde et trois résultats dans le top 5 pour le contingent canadien, les skieuses ont entrepris un camp d’entraînement d’après-saison de 20 jours aux Deux Alpes, en France, avant de partir chacune de leur côté pour l’été.
Tandis que certaines athlètes étaient en rééducation pendant la saison estivale, notamment Valérie Grenier et Laurence St-Germain, d’autres ont fait du camping, du vélo et ont passé du temps à la maison. Pendant ce temps, les entraîneurs et le personnel technique ont pris des vacances tout en planifiant méticuleusement la saison, en restant en contact avec les athlètes et en se rendant dans les usines de ski pour s’assurer que tout l’équipement était prêt pour le début de l’entraînement présaison.
« Grenier et St-Germain ont fait d’immenses efforts pour se rétablir de leurs blessures; elles ont travaillé très fort avec le soutien de tout le personnel, et elles ont pu rechausser leurs skis en septembre, a expliqué Laurent Praz, qui amorce sa deuxième saison à titre d’entraîneur-chef de l’équipe canadienne féminine. Nous avons passé le mois de juin aux Deux Alpes pour un camp d’entraînement de 20 bonnes journées de ski. »
Pour Grenier, revenir au sommet de sa forme sera crucial en cette année de Championnats du monde et pour la dernière saison avant les Jeux olympiques d’hiver de Milano Cortina 2026. Originaire de St. Isidore, en Ontario, la skieuse compte trois podiums en slalom géant, dont deux victoires, et une médaille de bronze décrochée en descente à Cortina d’Ampezzo, en Italie, en 2024.
Même si le groupe canadien mettra moins l’accent sur la descente et le super-G cette année, ces disciplines représentent tout de même une possibilité pour la skieuse de 27 ans qui continue de s’affirmer au sein de l’élite mondiale.
« J’ai réalisé que je suis très résiliente, a confié Grenier à La Presse Canadienne en septembre dernier. J’ai l’impression que rien ne peut m’abattre, même si j’ai eu beaucoup de blessures, ou de blessures chroniques et d’autres choses de ce genre. Je semble toujours me relever et je me bats jusqu’au bout. »
La saison doit commencer les 26 et 27 octobre avec le traditionnel slalom géant de Sölden, en Autriche. Pour se préparer, l’équipe s’est rendue à Chillan, au Chili, où Grenier et St-Germain ont bénéficié d’un programme de retour sur la neige tandis que les autres filles se sont entraînées en vue de la nouvelle saison.
Après le géant de Sölden, les athlètes prendront la direction de Levi, en Finlande, pour disputer un slalom le 16 novembre. Elles reviendront ensuite en Autriche pour le slalom de Gurgl le 23 novembre. Le circuit de la Coupe du monde prendra ensuite la direction de l’Amérique du Nord où figurent, entre autres, deux épreuves de géant à Tremblant les 7 et 8 décembre.
« Le groupe de GS posera ses bagages à Schnalstall en vue de se préparer pour Sölden, et devrait tester la piste une semaine avant la course, a expliqué Praz. Pour le groupe de slalom, nous aurons pratiquement un mois de congé. L’objectif est de donner le dernier coup avec la préparation physique. Les slalomeuses passeront aussi une semaine à Schnalstall pour se préparer spécifiquement sur la neige dure avant de s’envoler vers le nord pour Levi. »
Alors que Grenier souhaite poursuivre ses succès en GS et en vitesse, Ali Nullmeyer a le podium dans sa mire. La Torontoise a récolté quatre résultats dans le top 10 en 2023-2024 et a toujours été dans la course pour faire une grande percée, ce qui la place en bonne position pour passer à l’étape suivante en 2024-2025.
Outre les vétéranes de l’équipe qui se battent pour décrocher des médailles, Praz et son personnel ont de jeunes skieuses très prometteuses. À 23 ans, Cassidy Gray est de retour pour une cinquième saison en Coupe du monde, Amelia Smart cherche à poursuivre sur sa lancée de huit top 30 en 2023-2024, et Kiki Alexander est de retour à la compétition après avoir été freinée par des blessures. Britt Richardson, sacrée championne du monde junior en slalom géant la saison dernière, et Justine Lamontagne apportent une touche jeune et dynamique au groupe.
Malgré tout, il s’agit d’une année de Championnats du monde et les épreuves à disputer sur les pistes de Saalbach, en Autriche, du 4 au 16 février, sont au premier plan des préoccupations de Praz, tout en donnant à ses athlètes la possibilité d’offrir des moments excitants aux amateurs de ski de compétition au Canada.
« L’idée est que les filles arrivent [aux Championnats du monde] reposées et dans une forme optimale, a confié Praz. Il est possible que nous prenions un peu plus de congés dans les semaines qui précèderont l’événement, et nous prendrons le temps de faire de bons blocs d’entraînement en fonction des besoins des athlètes. »
« Chaque course et chaque week-end sont importants, a-t-il ajouté. Évidemment, il y a des compétitions où le sentiment et le désir de bien performer seront énormes, comme les courses chez nous à Tremblant ou à Killington, au Vermont..., mais je pense que notre équipe peut être compétitive à chaque course. »