Mac Marcoux : en quête d’adrénaline de toutes les façons possibles

Mac Marcoux : en quête d’adrénaline de toutes les façons possibles

Collaborateur : Benjamin Steiner

Pour le quintuple champion du monde Mac Marcoux, les sports de plein air, la compétition et l’adrénaline ont toujours fait partie intégrante de sa vie. Bien qu’il soit connu pour ses exploits en ski de compétition, ce jeune de 23 ans est aussi un grand adepte du plein air et des sports motorisés même s’il a subi une perte considérable de vision au cours des dix dernières années. 

« Les membres de ma famille sont des mordus de la compétition et nous faisions des courses de karts quand j’étais petit », confie Marcoux qui a grandi à Sault Ste. Marie, en Ontario.

Lorsqu’il avait huit ans, ses enseignants ont remarqué qu’il s’assoyait toujours plus près du tableau dans la classe; c’était le début de la maladie de Stargardt, une forme de dégénérescence maculaire. À mesure que sa vue se détériorait, ses parents ont tenté de trouver d’autres sports que leur enfant très actif pourrait pratiquer. « Nous avons commencé à skier quelques fois par semaine en famille dans une petite station de ski à proximité de la ville. Je ne m’entraînais pas vraiment, mais j’adorais dévaler les pentes, et j’ai sauté sur l’occasion. » Ayant environ 6 % de vision normale en périphérie, il utilise son téléphone pour lire en gros caractères à l’aide de la fonction zoom; il décrit sa qualité de vision quotidienne comme étant « la capacité de voir autour de lui avec peu de précision ».

Depuis qu’il a commencé à skier, Marcoux a beaucoup appris sur lui-même et reconnaît que le sport lui a apporté des notions de vie indispensables. « J’ai vraiment appris à bien m’entendre avec les gens, à tirer le maximum de ma journée, à être organisé, et à faire tout cela à un âge plus jeune que d’autres skieurs, a-t-il affirmé en énumérant quelques leçons tirées grâce au ski de compétition. J’ai commencé à voyager à 13 ans, ce qui m’a obligé à grandir et à être responsable assez vite, mais il y a aussi des moments où je sentais que j’étais encore un gamin qui aimait dévalait les pistes. »

En tant qu’athlète malvoyant, Marcoux compétitionne avec un guide. Lorsqu’il a commencé à faire de la compétition, son frère BJ était son guide. Même s’il a dû changer de guide plusieurs fois au fil des ans, l’Ottavien Tristan Rodgers est son guide en ce moment. Évidemment, un changement de guide apporte son lot de défis, mais il a appris à s’adapter. « Tous les guides avec qui j’ai couru ont été formidables – de mon frère à Jack [Leitch] – vraiment tout le monde. Il faut d’abord bien travailler ensemble et être amis avant de pouvoir être efficace en compétition, et c’est ce qui a toujours fonctionné pour moi. »

Marcoux peut facilement mettre en pratique les leçons qu’il a tirées dans ses autres passions : les activités de plein air et les sports motorisés. Même s’il est considéré comme légalement aveugle, il est toujours aussi heureux de sauter sur un VTT ou de s’éclater dans un sentier de vélo de montagne. Évidemment, c’est différent du karting, mais sa passion pour le sport automobile et l’adrénaline ne s’est jamais estompée. 

« Je n’ai jamais réellement cessé de faire des sports motorisés, et mes parents ne m’ont jamais vraiment placé dans une bulle. J’ai pu faire de la motoneige, du VTT et d’autres activités. Au lieu de pratiquer des sports encadrés, nous passions beaucoup de temps à faire de la moto tout-terrain. C’est comme ça que j’ai été élevé, et j’imagine que je suis resté accroché. »

Quoiqu’il ne soit pas en mesure de conduire une voiture, Marcoux admet qu’il fait parfois des choses cinglées, mais il a appris à faire ces activités en toute sécurité. Avec le soutien de ses guides, de ses coéquipiers, de ses amis et de sa famille, il peut faire la plupart des activités, dont du ski alpin et du vélo de montagne, remarquablement bien lorsque l’éclairage est bon. Ce qui le déstabilise, c’est lorsque la luminosité est faible ou qu’il se trouve dans un terrain inconnu, ce qui peut se produire en ski alpin. 

« Parfois, lorsque la lumière n’est pas très bonne ou que je descends une piste qui m’est peu familière, je dois simplement faire confiance aux compétences acquises en vélo et rester près de la personne qui me précède », dit-il avant d’ajouter que certaines personnes peuvent trouver cela un peu fou, mais c’est ainsi qu’il a grandi et qu’il a confiance en lui. 

Marcoux a vécu près de la nature en grandissant à Sault Ste. Marie, mais rien de comparable à Whistler, en Colombie-Britannique, où il vit souvent depuis le milieu de l’adolescence. Il trouve que le vélo de montagne est l’un des meilleurs sports pour se préparer au ski, et cela l’aide aussi à conserver ses réflexes en dehors de la saison. 

Comme il passe une grande partie de l’été à Whistler, dans le cadre de son programme d’entraînement avec l’Équipe canadienne de ski para-alpin, le double médaillé d’or des Jeux paralympiques est entouré de vététistes, dont plusieurs font partie des équipes de ski para-alpin, de ski cross et de ski alpin. « Pratiquement tout le monde ici fait du vélo de montagne, dit-il. Il y a tellement de gens que j’envoie simplement un texto pour vérifier qui veut faire une sortie. C’est facile de trouver un groupe, alors je n’ai pas de difficulté à faire du vélo. »

Même si la conduite automobile n’est pas possible pour lui, il peut se déplacer en VTT dans les sentiers et conduire une motoneige en hiver. Ces activités lui donnent un sentiment de liberté, et lui permettent de s’évader d’autres aspects de la vie.

La liberté du plein air jumelée à sa quête d’adrénaline est également la raison pour laquelle il espère pouvoir pratiquer davantage le ski de randonnée. « Je ne compte pas prendre ma retraite de sitôt, mais je veux être plus confiant en skiant dans l’arrière-pays. J’aime me surpasser, et c’est une activité que je veux mieux connaître. » 

Bien des gens ne croyaient pas que cet enfant de 8 ans, qui devait s’asseoir de plus en plus près du tableau, aurait connu un tel cheminement, mais les sceptiques ont bel et bien été confondus sur tous les points. Sa passion pour le plein air, la compétition et l’adrénaline lui a permis de traverser des moments difficiles et l’a conduit là où il est aujourd’hui : l’un des meilleurs coureurs de ski au monde. 

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