Malgré d’innombrables blessures, Chris Del Bosco croit toujours qu’il peut se mesurer aux meilleurs

Malgré d’innombrables blessures, Chris Del Bosco croit toujours qu’il peut se mesurer aux meilleurs

Photo Caption GEPA

Collaborateur : Benjamin Steiner

Chris Del Bosco pratique le ski cross depuis les tout débuts, mais même après une longue carrière fructueuse et un été où la retraite lui a effleuré l’esprit, le skieur de 38 ans est déterminé à se donner une autre chance de remporter l’insaisissable médaille d’or olympique. 

Ayant la double nationalité canadienne et américaine, il est né au Colorado, mais a hérité de la citoyenneté canadienne de son père qui a étudié et joué hockey pour l’Université de Denver, aux É.-U. Chris a grandi en faisant du ski de compétition et en jouant au hockey parce c’était « ce qu’on faisait à Vail ». À 14 ans, il décide d’abandonner le hockey pour se concentrer sur le ski. 

Alors que le ski alpin est plutôt axé sur le ski de compétition à l’époque, Chris trouve une nouvelle passion loin du chrono à 17 ans en découvrant le monde de la demi-lune, du slopestyle et du ski extrême avant de se retrouver dans son premier portillon de départ de ski cross.

En 2007, il prend part à des compétitions professionnelles aux États-Unis, et c’est alors qu’il fait la rencontre de Davey Barr, Stanley Hayer et Brian Bennett, qui deviendront ses coéquipiers. Les quatre skieurs commencent à former une force dominante qui est devenue l’Équipe canadienne de ski cross. Eric Archer, un entraîneur avec lequel il avait déjà travaillé, l’invite à une sélection d’équipe et, depuis, il porte fièrement l’unifolié.

Après quelques années difficiles, Chris croit bien que son rêve olympique est terminé. Heureusement, ce n’est pas le cas. Au moment de se reprendre en mains, les Jeux olympiques de 2010 pointent à l’horizon et le Canada souhaite rassembler un fort contingent pour viser le podium en sol canadien. « Il me semblait tout à fait possible de réaliser le rêve que je caressais depuis longtemps », souligne l’athlète. 

Chris prend la 4e place du ski cross au JO de Vancouver en 2010 après avoir chuté en grande finale. Cette performance demeure son meilleur résultat olympique. Bien que sa carrière soit teintée de blessures depuis une décennie, Chris fait preuve d’une grande résilience pour revenir à son niveau de performance d’avant. 

« J’avais une douleur lancinante due à une tendinite rotulienne à ces Jeux, dit-il, et j’ai passé une IRM au Village des athlètes après la course. » Le diagnostic s’est révélé pire que l’on ne l’imaginait, même s’il pouvait skier sans trop d’inconfort. Cette première grave blessure de sa carrière nécessite une chirurgie, ce qui ne le freinera pas dans son élan; la saison suivante figure parmi l’une de ses meilleures en devenant champion du monde à Deer Valley, au Utah. 

Le parcours de Chris est toutefois semé d’embûches depuis cette blessure. Entre le ski cross et une carrière professionnelle en vélo de montagne, il a fait subir à son corps plusieurs situations stressantes, ce qui est devenu terriblement frustrant au cours des quatre dernières années. « Je suis revenu en force, mais pendant chaque intersaison je travaillais fort pour revenir au même niveau qu’avant la blessure au lieu de progresser et de travailler sur certaines lacunes à corriger. » Enfin, jusqu’en mars 2020 où la saison de la Coupe du monde s’est interrompue brusquement et que les courses de vélo ont été annulées, Chris a pu refaire sa santé pendant l’intersaison pour la première fois depuis longtemps.

« Ma saison dernière ne s’est pas déroulée comme je l’espérais, mais j’ai fait de très bons progrès cet été », explique-t-il à propos de sa préparation physique axée sur le haut du corps pour améliorer ses départs. Même s’il était fou de joie d’être en bonne santé au début de l’intersaison, il a rencontré un autre obstacle au milieu de l’été. « Je suis dans la tranche d’âge où ce genre de choses risquent de se produire, et je me suis rompu le tendon d’Achille. Je n’ai rien fait d’inhabituel, ces choses arrivent sans crier gare. »

Encore accablé de douleur, la retraite lui a effleuré l’esprit. Après une séance d’entraînement éreintante à Whistler, en C.-B, il m’a dit au téléphone que « pendant une trentaine de secondes, j’étais prêt à jeter l’éponge, j’en avais assez de toujours me remettre de mes blessures, mais je me suis vite rendu compte qu’il me restait encore des choses à prouver et que ce n’était qu’un autre obstacle sur la route. »

Opéré en août dernier, Chris travaille fort pour se rétablir et recommencer une nouvelle saison. Deux mois après son opération, il se sent en bonne santé et a, malgré tout, pu poursuivre son programme de musculation pour le haut du corps et les départs; un facteur qui, espère-t-il, le conduira vers le succès à l’aube de la retraite.  

Se remettant d’une autre blessure, Chris est l’un des derniers membres de la première génération de grands coureurs de ski cross au Canada. Même s’il sait que rivaliser au plus haut niveau mondial est plus proche de la fin que du début, il s’empresse de dire que « ce p’tit vieux n’a pas encore dit son dernier mot », et il est déterminé à se donner une autre chance de décrocher l’or olympique.

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