UN HONNEUR PEU CONNU DÉCERNÉ À L’ÉQUIPE CANADIENNE À L’ÉPREUVE DE DESCENTE

UN HONNEUR PEU CONNU DÉCERNÉ À L’ÉQUIPE CANADIENNE À L’ÉPREUVE DE DESCENTE

PYEONGCHANG, CORÉE (9 mars 2018) — Onze skieurs para-alpins canadiens dévaleront la piste de descente paralympique de Jeongseon le vendredi 9 mars à des vitesses dépassant les 100 kilomètres-heure. Avec 41 portes sur une distance de 2 356 mètres, la piste est glacée, rapide et comprend un angle mort que les skieurs négocient sans être en mesure de voir ce qui les attend plus loin. 

Les athlètes sont les vedettes du spectacle de vendredi, mais en coulisse, le personnel d’entraîneurs de l’équipe canadienne a reçu un honneur pas très connu en dehors du monde du ski de compétition. L’entraîneur-chef Jean-Sébastien Labrie (Plessisville, QC) a été sélectionné pour tracer la piste de l’épreuve de descente — une tâche considérée, pour les entraîneurs, comme l’équivalent d’un podium dans l’épreuve la plus prestigieuse et la plus convoitée du ski para-alpin.  

« C’est un honneur pour l’équipe et pour moi », affirme Labrie. « La descente est une épreuve qui nous passionne et dans laquelle nous avons en général de bons résultats. La descente étant une épreuve vraiment importante pour nous, c’est encore plus important pour moi d’avoir été choisi pour tracer la piste. »

Tracer une piste implique une combinaison complexe d’analyse du terrain, de mesures précises et d’une profonde connaissance du ski para-alpin. Une bonne dose d’intuition permet de mener à bien le processus. 

Au site de Jeongseon à PyeongChang, la pente – soit les caractéristiques du relief et du terrain – est la même pour chaque course qui se dispute sur la piste, mais la position des portes et leur nombre pour chaque discipline, ainsi que le traceur de piste. C’est ce qui rend chaque piste unique. 

Le traceur de piste considère la pente comme une toile blanche, qu’il peint stratégiquement dans les portes sur papier avant de les placer dans la neige le jour de la course. 

En général, le pays hôte des Jeux paralympiques prépare la piste de descente, mais en raison de questions logistiques, le tracé de la piste de descente de cette année a été confié à un autre pays. La solide réputation de Labrie dans la planification de pistes adéquates – il a déjà tracé deux pistes pour les Championnats du monde et aidé à tracer celle des Jeux paralympiques de Sotchi – a mené à sa sélection.  

« Je suis fier de cette piste. C’est un mélange de vitesse et d’habileté », de raconter Labrie. « Mes objectifs principaux étaient de bien présenter notre sport tout en ayant à l’esprit la sécurité des athlètes. C’est une épée à double tranchant. » On veut que la piste soit rapide et emballante, mais que personne n’en fasse les frais. C’est un judicieux équilibre. »

En ski para-alpin, les traceurs de course doivent prendre en considération les différentes catégories de concurrents : les athlètes qui concourent dans les catégories debout, assis et déficiences visuelles. Chaque catégorie négocie la neige de différente façon, et il faut que cela soit pris en compte dans la conception de la piste. 

Les skieurs assis, par exemple, n’ont pas l’avantage des muscles de la jambe qui peuvent s’adapter au terrain et négocier des virages ou absorber les chocs comme les skieurs debout. Ils comptent sur leurs skis, qui, même s’ils sont impressionnants, n’ont pas la même touche sur la neige. C’est plus difficile à comprimer et à sortir d’un virage, alors le traceur de piste doit compenser en plaçant les portes selon un schéma qui permet aux skieurs assis de maintenir leur élan sans sortir du parcours.

« D’une certaine façon, ils sont à la merci de leurs appareils de ski assis, alors il faut utiliser la piste pour leur permettre de tourner stratégiquement », explique Labrie.

En analysant les répercussions potentielles du parcours pour chacune des trois catégories, Labrie a été en mesure de créer une piste qui tienne compte des points forts et des points faibles de chaque type de concurrent, et autant que possible, de façon équitable. »

« J’avais les trois catégories à l’esprit, et je devais m’assurer que le parcours soit aussi équitable que possible », dit-il au sujet de ce défi. « En tant que traceur de piste, on peut donner un avantage à un type de déficience dans sa manière de placer les portes. Je me suis assuré de la vitesse et des aspects techniques de ce parcours étaient aussi égaux que possible. »

Quelle est l’approche utilisée par une personne qui doit planifier une piste à un des plus importants événements sportifs au monde?

Labrie savait, depuis plus d’un an, qu’il tracerait la piste. Depuis lors, il se prépare, et fait des recherches. 

Il a commencé par voyager pour une épreuve de la Coupe du monde pour athlètes valides sur la même pente, d’où il a observé sur les côtés. Il a suivi attentivement la course et a noté comment les athlètes manœuvraient les différents éléments du terrain, et quelles sections de la montagne généraient la plus grande vitesse ou donnait plus de problèmes aux skieurs.

Avec cette information, il a commencé à mettre ses idées sur papier, à jouer avec la position des portes et à faire des ajustements techniques.

Ensuite, il a soumis sa piste à l’essai lors de la Coupe du monde de ski para-alpin qui avait eu lieu à PyeongChang l’année dernière et qui était une épreuve test pour le grand événement. À la Coupe du monde, il a enregistré l’emplacement de chaque porte avec les coordonnées GPC pour les utiliser aux Jeux paralympiques.

Cette semaine, Labrie et ses collègues entraîneurs Will Marshall (Invermere, C.-B.) et David White (Collingwood, Ont.) ont reçu le feu vert pour planter les portes dans la neige pour le jour de la course paralympique. Ils ont découvert que la montagne avait changé depuis l’année dernière, alors ils ont dû apporter des ajustements. Dans certaines sections, la neige s’était accumulée de façon significative et dans d’autres, il y avait moins de neige. 

Pour placer les portes, les trois entraîneurs se sont dispersés : Labrie s’est positionné au milieu, tandis que Marshall et White se sont placés au haut et au bas de la piste. En utilisant un distancemètre similaire de ceux utilisés par les golfeurs, ils ont méticuleusement mesuré la distance entre chaque porte. À l’aide de radios, ils on relayé les instructions les uns aux autres : « déplace-toi un peu plus vers la gauche, positionne la porte un peu plus haut, recule ». Une fois satisfaits, ils ont utilisé une perceuse pour creuser la neige et placer les portes.

Ce processus témoigne de l’engagement des entraîneurs envers le travail d’équipe et la communication. 

« J’aime entendre les idées des autres entraîneurs et obtenir leur rétroaction », affirme Labrie. « Nous avons un plan, mais nous faisons quelques ajustements afin de peaufiner les choses. »

La piste de PyeongChang comprend des sections qui portent les noms suivants : Dragon Ridge, Magic Tree Meadow et Tail of the Dragon. Magic Tree Meadow mène à Magic Tree, nommée selon un arbre sud-coréen sacré qui se trouve au bord de la piste. L’arbre est un symbole de fertilité et a la réputation d’augmenter la fertilité de ceux qui touchent son écorce. La piste a été construite autour de lui et des filets de sécurité sont placés pour protéger cet arbre ancien.

Les jours de course, les athlètes ne seront pas complètement dépaysés sur la piste. Ils ont déjà eu une descente d’entraînement sur les trois programmées, les deux autres ayant été annulées en raison de la météo. Ils auront également eu la chance d’inspecter le parcours le jour de la course et ont passé des heures à revoir et à analyser des vidéos du parcours. Les Canadiens sont prêts, d’après Labrie. 

« Je connais les forces de mes athlètes et je sais qu’ils sont prêts pour ce parcours. Ce sera très emballant de les voir concourir sur cette piste. »

COMMENT SUIVRE

Vendredi 9 mars : 19 h 30, HE – Descente, hommes et femmes

Cliquez ici pour le programme paralympique complet.

Toutes les épreuves de ski para-alpin sont disponibles en ligne sur cbc.ca/paralympics ou paralympic.org, avec une couverture additionnelle sur CBC TV, Sportsnet et AMI. De plus, toutes les épreuves alpines seront diffusées en direct en continu sur la page Facebook de Canada Alpin. Vous pouvez diffuser les épreuves de votre propre compte Facebook ou Twitter en vous inscrivant sur ExcellenceEstUnique.ca.

Contact :
Kelsey Verboom
Attachée de presse du ski para-alpin

kverboom@alpinecanada.org
+85 10-446-18075

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