Le skieur canadien malvoyant célèbre son 50epodium avec l’aide de son guide Tristan Rodgers
Collaboratrice : Lena Smirnova pour World Para Snow Sports, le 5 février 2020
Le retour de Mac Marcoux sur le circuit de la Coupe du monde de ski para-alpin, après avoir souffert d’une blessure au dos pendant un an, s’est fait parfaitement en récoltant l’or dans les huit courses du début de saison en janvier.
Au milieu de cette séquence de victoires, le skieur canadien a également célébré une réussite personnelle en marquant son 50e podium en carrière sur le circuit de la Coupe du monde lors de sa deuxième victoire en slalom géant à Kranjska Gora, en Slovénie.
« Nous attendions la remise des médailles lorsque nous avons reçu un courriel de notre patron au Canada nous disant que nous venions de décrocher notre 50e podium, explique Marcoux. C’est fou! J’ai passé le reste de l’après-midi à repenser aux sept dernières années et à une foule de souvenirs, les nombreux bons amis et la multitude de bons moments sur le circuit. Je suis extrêmement reconnaissant des possibilités qui se sont présentées grâce au ski et je suis super excité d’essayer d’aller en chercher d’autres. »
Cinquante podiums
Marcoux est arrivé sur le circuit de la Coupe du monde en 2013, à l’âge de 15 ans, avec son frère aîné Billy Joe qui lui servait de guide. À leur première saison ensemble, les frères ont décroché trois podiums ainsi qu’une médaille d’argent au slalom géant des Championnats du monde de ski para-alpin de 2013 à La Molina, en Espagne.
Après avoir dû changer de guide lorsque Billy Joe s’est blessé, Marcoux a remporté l’or et deux médailles de bronze aux Jeux paralympiques d’hiver de Sotchi en 2014 avec Robin Femy, puis il a gagné la médaille d’or et une autre de bronze avec son guide Jack Leitch aux JO de PyeongChang en 2018.
Marcoux travaille avec son nouveau guide Tristan Rodgers depuis juin 2019. Malgré la blessure au dos qui l’a tenu à l’écart de la compétition la saison dernière, le duo reste invaincu depuis le début de la saison.
« Nous nous battons aussi fort que nous le pouvons. Pour Tristan et moi, notre priorité est de faire des courses pour acquérir de l’expérience ensemble et les résultats sont impressionnants, souligne Marcoux. Nous travaillons fort chaque jour, car nous savons qu’il y a d’autres coureurs derrière nous qui veulent vraiment gagner, alors nous mettons les bouchées doubles pour rester en tête. »
Le skieur de 22 ans a été surpris d’apprendre qu’il venait de décrocher son 50e podium en Coupe du monde. Ne tenant pas le décompte de ses médailles, Marcoux a appris qu’il venait de réaliser cet exploit grâce au décompte minutieux effectué par Canada Alpin.
« Ce dont je suis le plus reconnaissant, c’est le soutien que nous avons reçu de la part de nos familles et de nos amis de même que l’appui de ma communauté et de l’ensemble du Canada, affirme Marcoux au sujet de la préparation qui l’a mené à cette 50e médaille. C’est vraiment spécial de pouvoir représenter le Canada depuis sept ans, et je pense que c’est ce qui me frappe le plus. »
Mon drôle d’ami et moi
Pour Tristan Rodgers, qui faisait de la compétition de ski dans le programme régulier, il s’agit de sa première saison sur le circuit de la Coupe du monde de ski para-alpin.
« C’est un rêve de vouloir courir sur la Coupe du monde quand on est jeune, raconte-t-il. Malheureusement, je n’étais pas assez rapide pour y arriver dans le programme régulier. Alors avoir cette chance de pouvoir courir dans ces montagnes et avec ces athlètes est incroyable. Je suis extrêmement chanceux d’avoir eu cette occasion de me joindre à l’équipe. Cela me donne une toute nouvelle dimension du sport. »
Marcoux et Rodgers vivent dans différentes villes de l’Ontario, mais ils se retrouvent l’été à Whistler où ils s’entraînent cinq jours par semaine en vue de se préparer à la saison de compétition. Lorsqu’ils ne gagnent pas de médailles d’or ensemble, les gars prennent plaisir à se taquiner ou à inventer des jeux rigolos sur les pentes.
« C’est une “amitié forcée” qui s’est révélée formidable, car nous nous amusons beaucoup ensemble, souligne Marcoux. Nous passons du temps ensemble et faisons du vélo tout l’été, et pendant l’hiver nous skions ensemble, alors c’est super amusant! »
« C’est une bonne chose qu’on ne se déteste pas », ajoute Rodgers.
Le duo ne disputera pas la Coupe du monde de Juzhno-Sakhalinsk, en Russie, en février puisqu’il prendra part aux Championnats canadiens et se préparera pour les dernières étapes de la Coupe du monde en mars. Comme toujours, l’objectif sera d’aller jusqu’au bout de leurs limites en ski.
« Nous essayons toujours de rester le plus près l’un de l’autre en ski, car c’est notre façon de nous pousser, explique Marcoux au sujet de leur technique. Nous nous talonnons continuellement pour voir si nous pouvons skier plus vite. »
Article original publié en anglais : https://www.paralympic.org/feature/forced-friendship-leads-milestone-moment-marcoux