Collaborateur: Benjamin Steiner

Plus de 18 mois se sont écoulés depuis la dernière préparation de Valérie Grenier en vue d’une épreuve de la Coupe du monde FIS. Cependant, la jeune skieuse de 23 ans a récemment fait un retour complet à l’entraînement avec l’Équipe canadienne de ski alpin à Stelvio, en Italie. 

Blessée à la suite d’une chute lors d’une descente d’entraînement aux Championnats du monde Audi FIS 2019 à Åre, en Suède, où elle s’était fracturé le tibia droit, le péroné et la cheville droite, sa saison 2018-2019 avait subitement pris fin. Ensuite, elle a dû mettre une croix sur la dernière saison.

Pour une fille qui est sur les planches depuis qu’elle est toute petite, c’était plutôt inusité pour Grenier de ne pas skier presque tous les jours. « C’était vraiment bizarre au début, et j’ai trouvé ça difficile parce que je croyais que mon retour ne serait pas compliqué, et cela m’a un peu découragé », a-t-elle expliqué depuis son chalet en Ontario, où elle effectue sa quarantaine obligatoire après son retour d’Europe récemment. 

Même si elle a été forcée de s’absenter de la neige et de l’entraînement pendant quelque temps, l’Ottavienne en a profité pour travailler sur certains aspects. « Après avoir accepté la décision que je ne ferais pas de compétition la saison dernière, j’ai vraiment pris le temps de me concentrer sur certains éléments dans le gymnase et sur la neige, et j’ai changé beaucoup de choses que je voulais améliorer depuis longtemps. »

Grenier a rechaussé ses skis l’hiver dernier à Mont-Tremblant, au Québec. Le fait de ne pas avoir à se concentrer sur la compétition a été inhabituel, mais bénéfique.

Ce qui lui a surtout manqué c’est d’être loin de la routine quotidienne et de ses coéquipières. Même si elle a été en mesure d’assister aux épreuves de la Coupe du monde de 2019 à Killington, au Vermont – ce qui a été le point fort de son année d’absence – elle était encore bien loin de la compétition.

La camaraderie au sein de l’équipe lui manquait, mais ne pas avoir à vivre dans ses valises aux quatre coins de l’Europe a été un répit. « Les voyages m’ont manqué, mais c’était plutôt bien, car je n’étais pas toujours en train de défaire et refaire mes valises. C’est parfois difficile de toujours vivre à l’hôtel. »

Aucun athlète ne souhaite être obligé d’abandonner le sport, mais pour Grenier – athlète olympique en 2018 – le retour à l’entraînement avec son équipe revêtait une importance particulière. « Les filles m’ont vraiment manqué, car nous sommes très proches, a-t-elle précisé, je suis tellement heureuse de me préparer à compétitionner de nouveau. Juste d’être de retour est formidable et j’en suis vraiment reconnaissante. »

Dès son retour en sol canadien, Grenier s’est mise en quarantaine obligatoire dans un chalet en Ontario avec sa coéquipière Laurence St-Germain. « C’est vraiment la situation idéale, car nous avons beaucoup d’espace, une aire d’entraînement à l’extérieur et du plaisir ensemble, alors ce n’est pas si mal. »

Après avoir passé plus d’un an à l’écart de l’entraînement sur neige, Valérie Grenier était ravie de rejoindre l’équipe cet été. Malgré l’incertitude quant à la saison 2020-2021 de la Coupe du monde FIS, le fait qu’elle puisse se préparer en vue des compétitions la rend optimiste et enthousiaste.